Saviez-vous que l’agriculture est responsable de 90 à 99 % de la déforestation tropicale, principalement due à l’élevage et à la culture de soja, de cacao ou d’huile de palme ?

Aujourd’hui on vous en dit plus sur la déforestation et son impact.

Depuis 2001, le monde a perdu 488 millions d’hectares de couvert arboré, soit environ 12 % du couvert arboré mondial en 2000. Le rythme annuel de perte a plus que doublé, passant de 13,4 millions d’hectares en 2001 à 28,3 millions d’hectares en 2023.

En 2024, les régions tropicales ont perdu 6,7 millions d’hectares de forêts primaires, soit une augmentation de 80 % par rapport à 2023. Cette perte est principalement due à des incendies exacerbés par le changement climatique, représentant l’équivalent de 3,1 milliards de tonnes de CO émises dans l’atmosphère. Cette perte est équivalente à la superficie de l’Italie, soulignant l’ampleur de la destruction forestière en une seule année.

Malgré l’engagement de plus de 140 pays lors de la COP26 en 2021 à mettre fin à la déforestation d’ici 2030, les données de 2024 montrent une augmentation significative de la perte forestière, mettant en péril cet objectif.

L’impact de la déforestation sur notre monde est massif, à la fois sur le plan environnemental, climatique, biodiversitaire, économique et même sanitaire. Voici les principaux effets :

1. Accélération du changement climatique

Les forêts stockent d’énormes quantités de carbone (jusqu’à 2,6 milliards de tonnes par an pour les seules forêts tropicales). Quand elles sont coupées ou brûlées, ce carbone est libéré dans l’atmosphère, renforçant l’effet de serre.

La déforestation représente environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre – plus que tout le secteur des transports combiné dans certains pays.

2. Effondrement de la biodiversité

80 % de la biodiversité terrestre se trouve dans les forêts. Lorsqu’on les détruit, on élimine l’habitat de millions d’espèces, parfois encore inconnues.

En Amazonie, parmi les 11 000 espèces végétales et 3 000 espèces animales étudiées, 64 % sont considérées comme menacées et répertoriées sur la Liste rouge de l’UICN. (Source : Le Progrès)

3. Perturbation des cycles de l’eau

Les arbres jouent un rôle vital dans la régulation de l’humidité et des pluies. Moins d’arbres = moins d’évapotranspiration = moins de pluie, avec des conséquences directes sur l’agriculture et l’accès à l’eau potable.

4. Dégradation des sols et insécurité alimentaire

Sans les racines pour stabiliser les sols, ceux-ci s’érodent. Cela entraîne des glissements de terrain, appauvrit les sols, et réduit la productivité agricole, parfois de façon irréversible.

5. Risques sanitaires accrus

La destruction des forêts augmente les contacts entre humains et animaux sauvages, favorisant l’émergence de nouvelles pandémies (ex. Ebola, COVID-19 selon certaines hypothèses).

6. Pression sur les communautés locales

De nombreuses populations autochtones dépendent directement des forêts pour leur nourriture, leur habitat, et leur culture. La déforestation les prive de leurs droits fondamentaux.

Face à cette réalité, l’Union européenne a adopté le Règlement (UE) 2023/1115, visant à interdire la mise sur le marché de produits issus de terres déboisées après le 31 décembre 2020. Ce règlement concerne les resources cités plus haut. Les entreprises devront mettre en place des systèmes de traçabilité rigoureux, incluant la géolocalisation des parcelles et des déclarations de diligence raisonnée.

La mise en œuvre de réglementations telles que le Règlement européen sur la déforestation (EUDR) représente une étape cruciale pour protéger nos forêts et, par extension, notre planète.

Initialement prévue pour entrer en vigueur fin 2024, l’application de cette réglementation a été reportée au 30 décembre 2025 pour les grandes entreprises et au 30 juin 2026 pour les petites structures. Cette décision a été motivée par le besoin de donner aux entreprises, aux États membres et aux pays tiers un délai supplémentaire pour se préparer efficacement à la mise en œuvre des obligations de diligence raisonnable imposées par le règlement.

Chez FarmLEAP, nous sommes convaincus que cette évolution réglementaire est une opportunité pour renforcer la durabilité de nos pratiques agricoles. C’est aussi le moyen pour les entreprises de renforcer la confiance de leurs partenaires et de créer une nouvelle valeur qui pourrait faire la différence avec la concurrence. 

Notre mission est d’accompagner les acteurs du secteur, afin de répondre facilement au nouvelles exigences qui rentrent en vigueur.

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