Le carbone est un des composants les plus importants sur terre. L’INRAE a révélé une étude selon laquelle : le stockage de 4 pour 1000 de carbone dans les sols chaque année (0.4%) pourrait neutraliser l’augmentation annuelle du carbone atmosphérique liée aux activités humaines. Une initiative internationale lancée en 2015, connue sous le nom de « 4 pour 1000 » (https://www.4p1000.org/), met en avant cette stratégie pour lutter contre le changement climatique.

Dans le domaine agricole, le taux de carbone dans le sol est directement lié au taux de matières organiques, également appelées matières carbonées. Le stockage du carbone dans les sols permet donc d’accroître la teneur en matière organique, engendrant de nombreux bénéfices pour l’agriculture :

1. Fertilité des sols : Les matières organiques sont essentielles pour la fertilité du sol, libérant les éléments nutritifs nécessaires aux plantes et micro-organismes.

2. Protection contre l’érosion : Les matières organiques améliorent la rétention d’eau et renforcent la structure et la résistance du sol, protégeant ainsi contre l’érosion.

3. Filtration des polluants : Les matières organiques agissent comme un tampon, filtrant les pesticides et les éléments traces métalliques, contribuant ainsi à la préservation de l’environnement.

4. Biodiversité : Les matières organiques nourrissent les organismes vivants du sol, favorisant ainsi la biodiversité.

L’amélioration de la qualité du sol est donc un enjeu prioritaire pour les agriculteurs désireux de préserver leur production sans recourir à des intrants de synthèse ou un travail excessif du sol.

Le cycle du carbone est un processus complexe, qui peut être divisé en deux formes : géologique et biologique. La première comprend les réservoirs de carbone les plus importants : lithosphère, hydrosphère et atmosphère. La seconde représente les flux de carbone les plus significatifs, qui sont essentiellement régulés par les activités biologiques, telles que la photosynthèse des plantes et la respiration des organismes vivants.

Bien que les réservoirs géologiques soient plus vastes, ce sont les flux biologiques qui ont le plus grand impact. Le cycle du carbone est un système équilibré, mais l’activité humaine, en particulier la combustion d’énergies fossiles, a entraîné un déséquilibre avec une augmentation significative des émissions de CO2 dans l’atmosphère depuis l’ère industrielle.

L’agriculture joue un rôle crucial dans le stockage du carbone dans les sols, qui constitue la deuxième plus grande réserve de carbone après les océans. Pour rétablir l’équilibre, il est recommandé d’adopter des pratiques agricoles favorisant la séquestration du carbone. Plusieurs leviers techniques et agronomiques sont disponibles, tels que :

1. Maintenir un couvert végétal pour protéger le sol et favoriser la fixation du carbone.

2. Raisonner la consommation d’hydrocarbures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

3. Aménagements paysagers pour préserver la biodiversité et stocker le carbone.

4. Préservation de la matière organique du sol en limitant le labour et en favorisant l’utilisation d’engrais organiques.

5. Privilégier les intrants et aliments locaux pour réduire la dépendance aux produits importés.

L’agriculture est un secteur clé dans la lutte contre le changement climatique, et la séquestration du carbone dans les sols représente une solution prometteuse pour atteindre la neutralité carbone. Des actions individuelles et collectives sont nécessaires pour favoriser une agriculture durable.

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